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Un TGV au Havre ...

Le TGV havrais ? (source : Fonds Heilmann, Archives Nationales du Monde du Travail)

A l’heure où emprunter la ligne de chemin de fer Le Havre-Paris tient plus du jeu de hasard que du simple voyage relevant de l’ordinaire, il me semblait intéressant de faire un petit tour dans le temps pour explorer cette facette de notre histoire.

Comme d’hab … (source : Paris Normandie)

Si la Ligne Le Havre-Paris mériterait un article à elle toute seule, je n’en ferai rien pour l’instant car je collecte encore des documents sur ce sujet.

En revanche, je préfère partager avec vous cette curieuse découverte sur laquelle je suis accidentellement tombé en explorant les liens FB partagés par mon ami JM Harel.

Un peu comme un promeneur dans le passé sur les allés de la Bibliothèque Nationale de France, j’ai rencontré ce drôle de bonhomme, ce génie d’antan,

Jean-Jacques Heilmann.

Jean-Jacques Heilmann (source : Fonds Heilmann, Archives Nationales du Monde du Travail)

M. Heilmann était un ingénieur et inventeur français originaire de Mulhouse.
C’est notamment l’inventeur du principe de fonctionnement électrique de l’une des premières locomotives électriques.

M. Heilmann devant “La Fusée”(source : Fonds Heilmann, Archives Nationales du Monde du Travail)

Imaginez : Une machine puissante faites d’acier, crachant encore de la vapeur, mais générant sa propre électricité !

Voici quelques lumières sur son fonctionnement : une mécanique à vapeur entraîne une génératrice qui fournit le courant à des moteurs électriques disposés sur les essieux.

Et bien le rêve audacieux de notre ingénieur a été réalisé en 1892 chez nous !

Au Havre !

Le cœur, l’âme de la locomotive, la chaudière, sera construit au Havre dans les ateliers des experts en la matière, les chantiers de la Méditerranée.

Ce rêve portait un nom, “La Fusée”.

“La Fusée”(source : Fonds Heilmann, Archives Nationales du Monde du Travail)

La Fusée est sur des rails le 2 Février 1894.
Elle quitte la gare du Havre tractant 4 wagons de première classe, 2 wagons batteries, et 1 wagon de mesure de vitesse.
Elle file vers Bréauté Beuzeville.

Voici le compte rendu de l’allure de “la fusée” :

Vitesse moyenne au premier quart de route : 51,5 km / h

A mi chemin : 59,4 km / h

Au trois quarts : 55 km / h

Sur le dernier quart : 70 km / h

Bon début !

Elle sera à nouveau testée entre Paris et Mantes la Jolie.

Les conclusions suivantes sont tirées : C’est une locomotive efficace et rentable.

Elle consomme 15% de charbon de moins qu’une locomotive à vapeur.

En revanche son coût est encore un peu élevé, et elle semble encore trop lourde et devra par conséquent être allégée.

“La Fusée”(source : Fonds Heilmann, Archives Nationales du Monde du Travail)

Le travail de M. Heilmann deviendra une source d’inspiration, ses idées seront reprises au XXe siècle dans la fabrication des locomotives diesel, auxquels on fera curieusement les mêmes reproches qu’à “La Fusée” 50 ans plus tard (coûteuses et lourdes).

M. Heilmann était un génie et un visionnaire comme en témoigne ce projet d’un Train Grande Vitesse (TGV).

Le TGV havrais ? (source : Fonds Heilmann, Archives Nationales du Monde du Travail)

«On sait quelle importance à pris à l’heure actuelle la question des trains à grande vitesse.», déclare Jean-Jacques Heilmann à la Société industrielle de Mulhouse… le 28 janvier 1891.

Une Fusée d’un tout autre genre allait peut être voir le jour au Havre …

Son objectif très ambitieux était d’atteindre la vitesse folle des 200 km / h, et peut être au delà…

Aujourd’hui, d’autres génie sont à l’oeuvre.

Le train de demain (source : Scienceposte.fr)

Le 18 décembre 2017, la vitesse de 387 km / h a été atteinte par le Virgin Hyperloop One, ouvrant encore une fois le champ d’une vision futuriste d’un monde en perpétuel mouvement.


Sources :

Scienceposte.fr

CPArama.com

Wikipedia

Archives Nationales du Monde du Travail

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